Et étrangement, ça n'est pas parce que j'ai trop de belles choses à laisser derrière moi en quittant cette ville, non, c'est parce que depuis un peu plus de 24h, j'ai le sentiment d'être plus seule que jamais.
J'ai entendu récemment une discussion faisant écho au face à face entre Eric Zemmour et Isabelle Alonso, les gens disaient tous qu'ils se fichaient de la vie de cette femme, et qu'une autobiographie, quand on a rien à dire, ça n'excuse même pas une certaine aisance à l'écrit, alors quand on n'intéresse personne, on ferme sa gueule.
La vie d'Isabelle Alonso ne m'intéresse pas, mais je pense pas pour autant qu'il faille qu'elle ferme sa gueule.
Depuis que je sais écrire, j'écris quelques histoires, certes, mais seulement quand on m'oblige. Rédactions, concours, jeux. Mais le reste de mon temps, je le passe à écrire sur moi. Que ça soit Margaux, Jeanne ou Je, c'est tout le temps moi, et si j'en crois la masse blogosphérique, je ne suis pas la seule à trouver là dedans une activité convenable.
Je ne pense pas que ça soit du narcissisme, pas vraiment. Parfois certainement. Comme quand, à l'âge de 12 ans, j'annonçais mon passage en classe de 4ème avec renfort de bananes dansantes et de détails sur ma moyenne générale. La, oui, mon but était clairement de me la péter. Le reste du temps, c'est juste un incroyable besoin d'être lue, qui fait que j'ai écrit, à certaines périodes, sur moi, moi et moi toute seule (malgré la folle vacuité de ma vie à ce moment là) parce que je n'avais rien d'autre à dire. Tout simplement.
Tout ça pour dire que ce soir j'ai un petit moins envie de partir.
Je ne sais pas si les larmes

Je me demande si j'arrive à faire passer, à travers ce clavier, toute ma sincérité concernant cette situation. Ce que je sais, c'est que j'ai peur d'envoyer ma lettre de préavis et de faire mes cartons toute seule, de rendre les clés de mon appartement toute seule, de prendre le train toute seule, de commencer cette nouvelle vie toute seule, sans papa, sans maman, qui à leur manière, tous les deux, m'ont fait comprendre qu'ils ne me devaient plus rien.
Je retire ce que j'ai dit, je n'ai pas "plus envie d'y aller". C'est juste que quand ma mère était là, elle me rassurait, elle m'empêchait de ressentir la peur qui a envahit toutes les cellules de ma peau maintenant qu'elle n'est plus là.
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